VDM - Vie de Médecin (Année Une) #4

Vendredi 11 Octobre - 22h 30

C'est en reprenant item par item la colle d'UE 2 de ce soir, écoutant en fond la Sonate au Clair de Lune de Ludwig Van, éclairé de la lumière blafarde de ma lampe de bureau et rêvant de me poser devant un bon film, que j'écris ces tristes lignes.

Cette semaine fut la semaine de remise des premières colles (UE 1 et UE 3a) et ce fut, je dois le dire, plutôt une réussite. Chez nous, pas de classement mais les simples notes et la moyenne suffisent pour se situer. Cette semaine fut aussi une douce semaine de rigolade et de velléité de véritable vie estudiantine, ce qui n'est pas près d'arriver.

Lundi. Lundi réveillé dans les fraiches heures matinales que sont 2 heures et 3 heures, je me prépare doucement à réconforter ma mie qui, une fois encore, semble être prise de colère et qui de ses sms incessants n'a eu de cesse que de me ruiner la nuit.

Mardi, je décide donc que c'en est trop, cela ne va plus, il faut faire quelque chose ! Aussi je tente la technique de l'autruche, autrement appelée technique "j't'écoute pas, t'existe pas donc vas y parle à ma main", et je me terre dans le mutisme le plus complet. C'est aussi ce jour que je découvre non sans rêverie que c'est déjà l'époque des prix Nobels et que la médecine suivie de la physique viennent de trouver leurs lauréats. Agacé par la nouvelle (Peter Higgs est prix Nobel), que je juge inappropriée et franchement conne, je vomente grassement à propos de ce qui est juste ou pas dans la remise d'une telle récompense.

Les jours passent et voilà mercredi, ensoleillé, calme comme une oeuf sur son plat, finalement aussi fade qu'un oeuf sur son plat.

Mais voilà, jeudi, les choses se gâtent. Harcelé en soirée par les cris de ma jeune voisine de palier prise en relais par les fêtards du dessus, je décide jalousement de m'y mettre aussi. C'est ainsi que fort bien armé de mes fidèles boules quiès je me remet péniblement au travail. Jeudi, donc, c'est remonté à bloc contre tout l'univers, les fêtards, les fabricants de boules quiès, la finesse des murs et le plaisir féminin que je m'endors et me prépare à l'attaque pour le lendemain.

Vendredi enfin, grosse journée. Une liste longue comme le bras de cours à réviser, un TD d'UE 4 (mathématiques) et des colles le soir même... Le repos n'arrive finalement que maintenant, face à cet écran, pianotant sur mon clavier au rythme de la Sonate, quelques mots piqués à un célèbre fils d'humoriste.

Voilà, "j'ai passé une semaine de merde alors imaginez ce que je pense de la votre !"